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Incendies en France : les conséquences pour la filière bois

Des milliers d’hectares de forêt ont été touchés par des incendies en France en 2021 et 2022. Les forêts domaniales et les propriétés privées ne sont pas épargnées. Des hectares de forêts indigènes de l’État et plusieurs hectares de plantations forestières de l’État ont été touchés.

Bien que les incendies aient touché une très grande superficie, ces forêts touchées par les incendies ne sont pas perdues. Mais cela aura plusieurs conséquences sur la filière bois en France.

Les incendies en France

Le secteur forestier joue un rôle majeur dans la filière bois et dans l’économie en France. Le pays a récemment été durement touché par des incendies de forêt dans plusieurs régions, et les dégâts se feront sentir dans toute la France mais spécifiquement dans toute la filière bois.

L’industrie du bois, composée d’entreprises petites et grandes, compte toujours ses pertes. Personne n’a encore de chiffre crédible. C’est énorme. Et les pertes d’équipement sont les moindres.

Selon une estimation de l’industrie, les incendies ont brûlé ou endommagé des arbres qui auraient pu produire des centaines de milliers de mètres cubes de bois. Seule une partie se trouvait dans des zones ouvertes à l’exploitation forestière, mais c’est près de quatre fois ce que l’industrie de récolte chaque année.

Les incendies ont brûlé une concentration inhabituellement élevée de terres privées également. La plupart étant des terres forestières industrielles, et ont frappé un sous-ensemble d’entreprises particulièrement en fonction de l’endroit où elles possèdent des terres et opèrent. Ils ont également brûlé des forêts de l’Etat, y compris de grandes sections gérées pour la production de bois.

Les incendies en France et leurs conséquences

incendies en france 2022

Les entrepreneurs d’exploitation forestière et de transport, opérant dans la filière bois dont beaucoup sont des entreprises familiales construites au fil des générations, ont été durement touchés. Non seulement en termes d’équipement brûlé, mais aussi d’opérations inactives, de perte de masse salariale et d’autres coûts.

Les effets de bord se propageront à l’ensemble du secteur. La pression augmentera pour stimuler l’exploitation forestière sur les terres publiques afin de compenser l’approvisionnement perdu. Et ce n’est pas fini.

Pendant ce temps, les entreprises se démèneront pour récupérer ce qu’elles peuvent dans la fenêtre de deux à trois ans lorsque le bois mort est encore marchand. Vient ensuite la réhabilitation du terrain. Lorsque la main-d’œuvre et les plants seront disponibles, ce sera un processus pluriannuel impliquant des dépenses importantes. Ce n’est pas facile.

Les experts disent que cela dépend des tactiques d’extinction des incendies car les incendies sont parfois laissés à brûler s’ils ne menacent pas les vies et les structures, ainsi que les conditions sur le terrain.

Le mantra de l’industrie a longtemps été que ces forêts devraient être gérées et exploitées plus lourdement pour réduire les risques d’incendie et générer plus d’approvisionnement. Malheureusement, avec le dérèglement climatique ce genre d’évènement devrait se produire encore plus souvent. Il n’y aura plus aucune solution pour prévenir des incendies. Les sapeurs pompiers n’ayant parfois aucune solution lorsque de nombreux feux se déclarent en même temps dans plusieurs zones.

Les entreprises de produits du bois disent avoir deux ou peut-être trois ans pour récupérer les arbres touchés par les incendies avant que la pourriture, l’infestation d’insectes et le chablis ne les rendent inutilisables. Pendant cette période, les usines auront probablement un excédent de bois entrant de bûches noires. Ce bois vaut généralement 50% de moins que les bûches non brûlées et est plus difficile à transformer.

À plus long terme, disons de quatre à dix ans, la question de l’approvisionnement se profile plus à l’horizon.